Deliciosa

Quel joli nom pour un pull ! C’est ma dernière réalisation. Le modèle est de Norah Gaughan.

Le modèle est tricoté en Brooklyn Tweed Shelter, mais j’ai choisi un fil équivalent chez de Rerum natura, la qualité Gilliatt dans le coloris Bouleau.

J’aime beaucoup de choses dans ce pull ! Sa forme d’abord, courte et un peu ample, qu’on peut porter par dessus une tunique ou une robe, avec des manches basses et un peu serrées et le col rond.

Ses points ensuite : les bords côtes 2×2 assez hauts et ce magnifique point relief qui associe des mailles croisées et des côtes torses.

Le modèle se tricote en pièces et donc à plat. Pas de difficulté de réalisation particulière car la forme est simple : le pull est droit sans diminutions d’emmanchures. On tricote le dos et le devant séparément, puis on assemble les épaules et on relève des mailles pour tricoter les manches.

C’est là que pour le mien, j’ai un peu modifié le « process » en tricotant les manches en rond et non pas à plat ; je n’avais plus que les côtés à fermer.

La difficulté, c ‘est bien sûr le motif présent sur le dos et sur le devant. J’ai commencé par agrandir cette grille au photocopieur sinon, on s’arrache les yeux ! La grille se commence par un rang sur l’envers, ce qui n’est pas forcément le plus intuitif – pour moi du moins – car de fait, il faut commencer par tricoter en lisant la grille de gauche à droite. Et ensuite, on suit le schéma rang après rang.

Une fois le tricot terminé, j’ai procédé au lavage et au blocage et ensuite, j’ai relevé les mailles pour l’encolure.

Mais, à l’essayage, j’ai trouvé les manches trop longues. Heureusement ce fut facile à modifier, puisqu’elles avaient été tricotées du haut vers le bas. Il suffisait donc de détricoter les rangs en trop et ce fut rapide. Pour cette raison, les modèles tricotés du haut vers le bas sont facilement modifiables quant à leur hauteur ; on peut les rallonger ou les raccourcir aisément.

Deliciosa est un délice à porter ! La laine est douce et confortable et la couleur Bouleau met bien en valeur le motif.

Les photos ont été prises à la Fondation Louis-Vuitton à Paris dont le bâtiment est une création de l’architecte Franck Gehry.

Chaussettes

Cela faisait un moment que je voulais tricoter des chaussettes. J’ai des livres sur le sujet et j’ai dernièrement acheté le livre 52 weeks of socks qui réunit des modèles de différentes créateurs. J’attendais une conjonction de facteurs favorables : temps+ laine + opportunité. Avec Noël, le moment fut propice !

J’ai fouillé dans mes stocks de laine, sorti mes livres de tricot et ai choisi deux modèles que je vous présente aujourd’hui.

Voici Toivoharju d’Heidi Alander, une designer « spécialiste » des chaussettes.

J’aime beaucoup l’idée du motif enroulé autour de la jambe, mais je crois que la laine Katia que j’ai choisie pour ce modèle n’est pas la meilleure.

Elle est trop chinée et le motif n’est pas assez mis en valeur à mon goût. Bon, je crois que je recommencerai avec une laine unie.

J’ai trouvé le modèle intéressant à tricoter : le modèle se tricote en rond en commençant par la jambe ;on décale la grille du motif pour le faire tourner autour de la jambe. Et bien sûr, on inverse la torsion pour l’autre chaussette.

On tricote ensuite le talon, en laissant les mailles pour le dessus du pied en attente. On raccorde le dessus et le dessous de la chaussette pour tricoter le pied et on termine par la pointe.

Autre livre, autre style, j’ai tricoté un modèle choisi dans Magnificent mittens & socks d’Anna Zilboorg. Il s’agit de modèles avec de beaux motifs jacquard. Les mêmes motifs peuvent être déclinés pour des mitaines et pour des chaussettes.

J’ai pris des restes de laine et n’avais pas assez pour faire des chaussettes montantes, j’ai donc fait des socquettes. La technique employée le permettait car contrairement au modèle précédent, on commence par tricoter le pied, ce qui permet de choisir la hauteur de la chaussette sans avoir à tout défaire !

Il se tricote en commençant par le dessus de pied en jacquard qu’on laisse ensuite en attente ; puis, on tricote la semelle qu’on « raccroche » au dessus de pied en relevant des mailles.

Le talon se fait en rangs raccourcis puis en diminutions.

Et on termine en rond pour la jambe en reprenant le motif jacquard.

il faut faire attention à bien raccorder le motif, car la grille est commune aux mitaines et aux chaussettes. Ce n’est pas forcément très simple de suivre les explications, mais avec un peu d’habitude, on s’en sort !

La bordure est en i-cord, ce qui convient pour des socquettes, mais je ne suis pas convaincue de cette finition pour des chaussettes plus hautes. À tester peut-être ?

Et j’en ai profité pour utiliser des bloqueurs pour chaussettes ; c’est très utile, mais bien sûr il faut des bloqueurs à la bonne pointure. En général, ces bloqueurs sont déclinés en trois tailles : S, M et L.

Et l’objet ajouré de motifs est bien joli, non ?

Et voilà, deux paires de chaussettes , deux techniques ! Ça m’a bien plu. Je pense que je vais poursuivre l’expérience…

Bonne année à tous !