Ursula cardigan

Cette fois, c’est la flore estivale des Shetland qui a inspirée Kate Davies pour ce cardigan ajusté. Il est publié dans l’ouvrage Colours of Shetland .

J’ai réalisé le mien dans la qualité Bouclelaine Ouessant 50 , coloris Coulemelle(pour le fond) et Fleur de lin et dans la qualité Bouclelaine Roussin Alpaga20 pour les coloris Lichen et Opale de feu. J’aime beaucoup cette laine sèche , mais qui ne gratte pas, et très chaude. Je la trouve assez proche de la laine shetlandaise.

Le modèle ne présente pas de difficultés quand on est familier du jacquard et des techniques employées par Kate Davies dans ses modèles, notamment celle de steeks. Le corps se tricote en rond comme un pull ce qui permet de bien suivre le jacquard et on ouvre ensuite devant. Kate Davies utilise aussi les steeks pour l’encolure et les emmanchures.

Le motif de fleurs répétitif est facile à mémoriser. On reprend ensuite aux emmanchures pour tricoter les manches en partant du haut et avec des rangs raccourcis pour construire la tête de manche.

Les poignets, bordures de boutonnières et encolure sont en côtes 3×2.

Les finitions sont longues : travail sur les steeks, galon à coudre le long de la bordure intérieure des bandes de boutonnières et boutons pression à coudre. Mais le résultat est là et je trouve ce modèle élégant et délicieusement rétro, pardon ! vintage comme on dit maintenant…

Le modèle étant assez près du corps, il est très agréable à porter en demi saison, sur une robe à manches courtes, par exemple. Il tient chaud juste ce qu’il faut !

Scatness tunic

Poursuivons notre exploration des traditions shetlandaises avec la Scatness tunic de Kate Davies et son béret assorti.

Le modèle a été publié dans l’ouvrage Colours of Shetland dans lequel Kate Davies met en parallèle les modèles et les lieux qui les ont inspirés. Old Scatness est un site archéologique au sud de l’île de Mainland, remontant à l’âge du bronze. Le site a été occupé plus tard par les Vikings qui ont réutilisé de drôles de bâtiments en forme de roue construits par les Pictes pour la fabrication de textiles. Kate Davies s’est inspiré de ces formes pour créer une tunique et son béret assorti.

J’ai tricoté cette tunique dans le même fil et les mêmes couleurs que le modèle : Jamieson et Smith, 2 ply Jumper weight en écru et 7 autres couleurs.

La tunique terminée mais sans les boutons

Le patron utilise des techniques traditionnelles et chères à Kate Davies : le tricot en rond, les steeks, les motifs à deux couleurs par rang. Comme d’habitude chez cette designer, les explications sont impeccables ( mais en anglais) et très précises : on a aucune difficulté à les suivre. Et les finitions sont très fignolées. C’est long à faire mais si on est précautionneux, le résultat est à la hauteur !

le yoke en jacquard avec ses steeks centraux qui permettent de tricoter en rond et toujours sur l’endroit pour bien suivre le motif
J’ai consolidé les steeks avant de couper pour ouvrir le gilet

Kate Davies a le sens des beaux détails : les côtes en couleur dans un beau dégradé, un Icord pour les manches et les bandes de boutonnières, un galon à l’intérieur, des boutons pressions transparents.

Dans ce modèle, les boutons m’ont beaucoup plu : Kate Davies les a appelés les « wheelhouse buttons » en référence directe au site archéologique et j’aime beaucoup cette forme concentrique et nervurée. On fait un gabarit en laine sur un carton ; on retire le carton et on dispose ce gabarit autour d’un gros bouton.

Fabrication du bouton sur un cercle en carton
Les « wheelhouse buttons »

Le résultat est vraiment très chouette, non ? Je pense que je réutilisera cette technique.

Et le béret assorti est très joli aussi ; il reprend les mêmes couleurs, avec un peu de blanc en plus pour le centre du motif. Il se tricote en rond lui aussi en commençant par la bordure extérieure.

Et la prochaine fois, l’Ursula cardigan, toujours de Kate Davies et toujours inspiré des Shetland. On ne s’en lasse pas !

Le petit mammouth est de retour !

Je sais, on est au milieu de l’hiver, c’est un curieux moment pour sortir d’hibernation, mais on va tout de suite régler la question et on passera aux choses intéressantes ensuite. Donc, je sui sortie de ma période longue maladie, et si la crise sanitaire est encore là avec son cortège de contraintes, de privations et d’anxiété, cela ne m’empêche pas de reprendre le tricot. Je dois être patiente et tricote moins vite qu’avant, mais les traitements n’ont pas altéré ma passion du tricot, donc l’esprit de ce blog ne devrait pas changer ! Je suis bien heureuse de vous retrouver et de vous présenter mes réalisations. J’espère que vous serez nombreux à me lire et à laisser des commentaires.

Je reprends tout de suite là où je m’étais arrêtée pour vous parler de la tunique Eid Top d’Hazel Tindall.

Le voilà enfin terminé ce gilet !

Un modèle d’Hazel Tindall, une designer shetlandaise pour un modèle aux motifs typiquement shetlandais, dans une forme shetlandaise : yoke en jacquard avec motifs d’étoile et d’arbre qu’on retrouve sur beaucoup de modèles, dans une technique shetlandaise ( jacquard deux couleurs, tricoté en rond avec des steeks) avec de la laine shetlandaise. Un modèle… shetlandais quoi !

J’ai trouvé le modèle et la laine chez Jamieson & Smith à Lerwick lors de la Shetland Wool Week 2017 et l’avais gardé en stock depuis ce jour.

Le modèle me plaisait pour son caractère typique mais aussi pour son originalité : sa forme de gilet court et coloré, facile à porter pour réchauffer une robe noire ou une tenue unie un peu sombre, sa bordure en damier qui crée un joli relief, le choix des couleurs noir et rouge.

La technique de tricot en rond permet de suivre toujours sur l’endroit le motif jacquard, diminuant ainsi les risques d’erreur.

L’utilisation des steeks entretient ma pratique et confère au tricot une bonne tenue.

J’ai suivi rigoureusement le modèle. Il n’y a que deux tailles, c’est un peu dommage, car j’ai fait la plus petite et je le trouve un peu large. Mais sinon, j’ai beaucoup aimé tricoter ce modèle.

À bientôt pour un autre modèle shetlandais !

Le petit londonien

Petite parenthèse dans mon programme tricot. J’ai créé ce gilet enfant pour un petit garçon qui a récemment visité Londres.

Tricoté avec du stock de Phildar Mérinos Alpaga coloris Flanelle (gris) et Amarante (rouge), auquel j’ai ajouté quelques rangs de Phildar Merinos 3.5 coloris Paon.

Et voilà le résultat qui a bien plu à son petit destinataire.

Et moi, j’ai pu déstocker environ 520m de laine. C’est toujours ça !

Et pour faire bon poids, j’ai cousu un petit sac à dos pour aller avec.

Mais cet intermède « british » ne m’a pas fait oublier mes engagements de mai.

Le MadMay 2019 progresse. Vous le verrez bientôt…

Et j’ai commencé le Eid top de Hazel Tindall.

Tricot jacquard en rond, steeks, je renoue avec les traditions shetlandaises avec plaisir !

À bientôt des nouvelles de ces deux projets.

J’ai coupé mon tricot !

Ce post fera date dans l’histoire de ce blog et de ma vie de tricoteuse : j’ai coupé mon tricot !

J’en avais envie depuis longtemps. Rassurez-vous, je n’ai pas fait une crise de rejet  et rêvé de massacrer tous mes travaux. Je voulais juste essayer la technique des steeks, et ça y est je me suis lancée grâce à la Shetland Wool Week.

J’ai donc tricoté mon premier gilet shetlandais selon les techniques et traditions de là-bas : tricot en rond avec steeks, yoke,  c’est à dire encolure en jacquard. Et j’y ai pris goût !

Voici Boreal constellations de Tanya Everard. Tricoté en Jamieson et Smith. avec 4 couleurs :

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J’ai dû faire un gros travail d’adaptation du modèle car il est réalisé en taille 8 ans et je le voulais en taille 2 ans. Il ne s’agissait pas seulement d’adapter les proportions, mais aussi le motif du yoke qui doit être complet et bien symétrique ; il a donc fallu refaire des calculs et définir un nombre de mailles qui soit compatible avec une taille 2 ans et la frise du yoke. Ouf !

Vous voyez ici entre les mailles de la bordure en bas, les 7 steeks qui sont des mailles supplémentaires dans lesquelles on coupera pour ouvrir le gilet. Elles se tricotent donc sur toute la hauteur en jersey dans le même fil que celui employé pour les mailles du gilet.

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On les voit mieux sur la partie jacquard entre les deux marqueurs.

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Le yoke est très représentatif des tricots shetlandais avec des motifs récurrents dans cette tradition : l’étoile et l’arbre stylisé. Je n’ai utilisé que 3 couleurs au lieu des 5 prévues sur le patron.

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Les bordures elles mêmes en point de riz et non en côtes sont caractéristiques. J’en ai vu beaucoup au musée de Lerwick et sur les patrons.

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Le modèle se tricote donc en rond jusqu’à l’emmanchure. Puis on joint les manches tricotées elles-aussi en rond et mises en attente. Et on continue en rond en tricotant le yoke. On laisse bien sûr des mailles du corps et de chacune des manches en attente sur les arrêts de mailles pour l’emmanchure.

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Et ensuite on prépare l’étape décisive : couper dans le tricot !!!! J’ai préparé le « terrain » en matérialisant avec d’autres fils les steeks sur lesquels je vais intervenir. Sur ce modèle il y a 7 steeks. Au centre, le steek dans lequel je couperai (d’où la nécessité d’avoir toujours un nombre impair de steeks). De chaque côté, les deux fils rouges marquent les limites entre  les steeks et le gilet.

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J’ai suivi la méthode apprise à l’atelier de la Shetland Wool Week, à savoir une consolidation au crochet. J’ai révisé la méthode sur le site de Kate Davies qui explique très bien – mais en anglais – la méthode. Je vais publier prochainement un tuto sur cette technique pour venir au secours des malheureuses tricoteuses françaises…

Je vous montre ci-dessous en photo comment j’ai fait. Mais ce sera plus explicite sur le tuto.

On fait une chaînette au crochet de part et d’autre du steek central à l’endroit . On crochète en prenant un brin du steek central et un brin de la maille de droite sur toute la hauteur . On fait de même dans l’autre sens de l’autre côté : les 2 brins du steek central se trouvent donc pris dans la chaînette. C’est entre ces deux brins qu’il faut couper.

Voici la première chainette de l’encolure jusqu’aux côtes.

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Puis la seconde, des côtes jusqu’à l’encolure.

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Ce qui donne ceci.

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Il faut couper entre ces deux lignes dans le fil horizontal.

Bon, je ne vous cache pas que j’ai vérifié 100 fois, j’ai pris et reposé mes ciseaux pour vérifier et finalement, j’ai coupé ! Et ça tient ! Formidable !

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Sur l’envers, on voit bien le renforcement en fil noir.

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Sur l’endroit cela fait une chaînette impeccable.

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On replie ensuite la bande de steeks de chaque côté jusqu’à la limite du fil rouge et on maintient par une couture manuelle. Il existe plusieurs méthodes pour « traiter » ces steeks qui ne doivent pas se voir. C’est prévu dans le tuto aussi !

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J’ai fait ensuite la bordure d’encolure de manière habituelle en relevant les mailles.

Le gilet est prêt pour les bordures de boutonnage. J’ai relevé des mailles de chaque côté tout du long comme d’habitude.

Avec la bande de steeks repliée vers l’intérieur, c’est beaucoup plus simple et plus net pour relever les mailles des  bordures de boutonnage.

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Et voilà le résultat  final.

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Le modèle est réussi. Je suis contente de mon premier tricot 100% shetlandais qui m’a donné du mal, mais ça valait la peine !

Après un lavage à la main et le blocage à plat, le gilet est impeccable et la laine s’est adoucie.

J’ai progressé dans mon apprentissage technique. Et j’ai très envie de recommencer. Ça tombe bien d’autres modèles shetlandais m’attendent avec la laine rapportée de là-bas…

Ma Shetland Wool Week – épisode 6

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Aux Shetland, le tricot fait partie du patrimoine.

 

On trouve donc de magnifiques modèles dans les musées.

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La tradition shetlandaise donne des modèles facilement identifiables. Il s’agit de  jacquard mêlant des motifs géométriques répétés par bandes le plus souvent horizontales. Le tricot shetlandais n’emploie la plupart du temps que deux couleurs à la fois.

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On trouve fréquemment des modèles de cardigan à « yoke »: le gilet est uni et présente en haut une bande d’encolure arrondie en jacquard.

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La technique employée est elle aussi caractéristique. Aux Shetland et dans la tradition nordique, on tricote en rond et on coupe ensuite le tricot pour les manches et l’ouverture du devant si besoin (gilets). Cette technique est rendue possible grâce à l’ajout de mailles supplémentaires, les steeks, qui, une fois consolidés par une couture au crochet peuvent être coupés. On rabat vers l’intérieur la bordure que l’on fixe à points glissés.

Et bien sûr motifs et couleurs sont  variables à l’infini.

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Et les finitions sont particulièrement soignées.

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P1470130Il y a aussi de magnifiques pièces en dentelle. Il s’agit bien de tricot, la laine employée est du « lace » et donne de très jolis châles ou écharpes ajourés.

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Mais le tricot shetlandais n’est pas figé dans la tradition. Au lycée professionnel de Lerwick spécialisé dans les arts textiles, nous avons vu des travaux d’élèves très créatifs et superbes !

 

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P1470171P1470175Les sources d’inspiration ne manquent pas aux Shetland comme vous le verrez la prochaine fois…

Oui, chefs !

Et voilà donc les cadeaux de Noël dont je promettais de vous parler.

Cette année, j’ai offert des « chefs » à mes nièces. Sur leur têtes jeunes et mignonnes, je voyais bien ce genre de chapeaux trouvés dans ce livre.

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Les formes sont originales et les  motifs déclinables à l’envi. Et ça change un peu du bonnet à pompon classique. J’ai eu envie de tester.

Le livre est en anglais. Chaque type de forme est expliquée en début de chapitre et les grilles de chaque modèle suivent.

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La plus grande difficulté est presque de trouver la laine qui correspond à la taille, car les modèles du livre sont des tailles uniques et évidemment si l’échantillon n’est pas bon, la taille finale ne sera pas bonne non plus.

J’ai sélectionné trois formes : le béret, la toque et « l’égyptien ». Le béret, bof ! je trouve que ça tient difficilement sur la tête. L’égyptien est une forme originale avec une partie haute plus large. C’est la toque qui remporte la palme ! Forme très sympa et facile à porter.

J’ai acheté de la laine. Oui, je vous jure que je n’avais aucune laine qui corresponde à l’échantillon ! J’ai pris de la Phildar Charly en plusieurs coloris.

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Et c’est parti pour la fantaisie ! Le principe est assez simple. On tricote en rond sur des aiguilles à double pointe. La base d’abord, tout droit ou avec quelques augmentations. Et ensuite, on répartit des diminutions pour faire le dessus du béret.

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Et voilà ma galerie de chefs colorés.

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Mais ils sont encore plus beau sur la tête de leurs destinataires.

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Les voilà donc bien « toquées » pour la nouvelle année !

Je vous souhaite une année aussi colorée et souriante que ces modèles !

De retour…

Si, si, Petit mammouth à poil laineux est toujours là ! C’est juste qu’avec l’empereur d’Orient, on a fait une pause d’une semaine, en Orient justement. En Turquie, plus exactement, et encore plus exactement sur les traces d’Alexandre le Grand au bord de la mer Egée. Nous avons visité des sites magnifiques (Myra, Ephèse, Aphrodisias).

Donc, ces vacances ont sensiblement fait chuter ma moyenne journalière de mailles tricotées, mais j’avais quand même emporté un bout de tricot et ai bien le plaisir de vous informer que j’ai commencé ma première paire de chaussettes !

Avant de partir, j’ai quand même pris le temps de faire :

De la layette

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Et un pull court pour ma belle-mère

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Réalisé en qualité Phil Light de Phildar à laquelle ces photos ne rendent pas hommage pour ce qui est de la couleur, un beau rouge vif pour « réjouir » les tenues noires que ma belle-mère affectionne.

Pour le réaliser, j’ai puisé dans mes archives  : il s’agit d’un vieux modèle Phildar que j’aime beaucoup. On peut porter ce pull/gilet par dessus une robe, un pull fin, une chemise…

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J’ai gardé un oeil de tricoteuse pendant notre voyage et je crois que certains motifs de tapis ou de mosaïque pourraient inspirer de futurs tricots. Faut voir…

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La prochaine fois, je vous parle de mes pieds…

Enfin, des premières chaussettes pour mes pieds.

A bientôt !