Swap

J’ai brièvement évoqué le sujet dans mon post programme d’automne, mais un article ne sera pas de trop pour vous en parler plus en détail : c’est la seconde fois que je participe à un swap et j’aime ça !

Le principe est simple : il s’agit d’un échange de cadeaux (swap en anglais c’est l’échange) ; chacun envoie à son ou sa « swappy » un colis sans savoir à l’avance de qui il va recevoir quelque chose . Les règles de composition du colis sont pré- établies. Et les participants ne se connaissent pas forcément entre eux.

Il faut donc un organisateur d’un côté et un groupe de l’autre. Moi, c’est par Ravelry, cette grande communauté de tricoteurs, que j’ai pu participer deux fois à un swap.

L’organisateur propose le swap à un groupe en décrivant les modalités : thème, type de contenu – sur Ravelry, évidement, le contenu principal c’est la laine ! -, estimation globale du montant que ces « objets » représentent, date limite d’envoi des colis pour que tout le monde le reçoive à peu près en même temps.

Les personnes intéressées s’inscrivent et complètent un petit questionnaire pour indiquer leurs goûts. Par exemple, type de laine, grosseur, couleurs, etc.

Chacun devra envoyer un colis à la personne qui a été désignée par tirage au sort dans la liste, mais chacun garde son secret ! Les adresses postales sont transmises par mail personnel.

Et c’est là que les choses sympa et amusantes commencent car il faut se mettre en quête des cadeaux à faire. L’idée, c’est vraiment de faire plaisir et de se faire plaisir aussi en cherchant de jolies choses, voire en les fabriquant soi-même, de faire un cadeau personnalisé qui « colle » bien aux goûts du destinataire.

Et quand tout est prêt, on écrit une jolie carte qu’on joint au paquet, on l’envoie et on attend le sien !

Et sur le fil de discussion, on partage photos, réactions, remerciements, c’est super sympa ! J’ai eu le plaisir de recevoir un colis du Canada l’an dernier. Cette année, j’ai envoyé mon colis en Angleterre. J’ai reçu et envoyé en France aussi. Et en plus avec la laine, on peut aussi plus tard partager les réalisations.

L’an dernier, j’ai reçu ce colis du Canada :

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Et cette année, celui-ci  de France :

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Et moi j’ai envoyé deux colis aussi à Marseille et en Angleterre.

swap 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et cette année, mon colis était plus personnalisé que l’an dernier car j’ai réalisé un petit sac tricot pour ma swappy. Ça lui a plu !

Et j’ai tricoté quoi avec ces cadeaux, me demanderez-vous ? Pour le moment rien ! J’aime bien regarder cette laine et imaginer tout le « champ des possibles » comme on dit dans les milieux branchés…

Mais l’idée fait son chemin peu à peu… Avec la laine Artemis yarn, je pense tricoter le châle Emiliana de Lisa Hannes. On en reparle ?

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La fête à Felletin ! épisode 1

C’est parti pour les National wool days de Felletin ! Pardon, je m’égare… les Journées nationales de la laine de Felletin, 19ème édition.

Enfin, c’est parti et c’est déjà fini à l’heure où je vous écrit, mais vraiment, j’ai été trop occupée pendant ces journée pour faire des articles sur mon blog !

Les trois jours ont été particulièrement bien remplis, en particulier par des visites de manufactures puisque la région de Felletin (et d’Aubusson) est traditionnellement celle du traitement de la laine et de la tapisserie.

Dès le vendredi matin, nous voici à la filature  Fonty à Rougnat à 40 kms de Felletin pour une visite assurée par Aline (merci !). L’endroit est un peu perdu mais très joli, la filature est installée dans un ancien moulin.

Fonty a créé sa propre marque de laine et s’approvisionne un peu en France, mais surtout en Nouvelle-Zélande et en Australie où la production de laine est beaucoup plus importante.

La laine est reçue lavée, c’est à dire sans le suint de mouton, ce qui lui fait perdre la moitié de son poids ! Elle passe dans différentes machines pour en assurer le cardage , c’est à dire la mise en forme de la laine en fibres mises toutes dans le même sens. À la fin de ces opérations, la laine est constituée en sortes de nappes, appelées « gâteaux » et prête à être filée.

Filature Fonty

 

Filature Fonty

 

Filature Fonty

 

Filature Fonty

Le filage se fait aussi sur des machines. Il s’agit de tordre le fil pour lui donner la solidité qui permettra de le tisser ou de le tricoter. C’est à cette étape qu’on choisit la grosseur du fil que l’on veut obtenir en assemblant les fils entre eux (ils sont alors retordus).

Filature Fonty

Filature Fonty

Filature Fonty

 

Filature Fonty

 

Le fil est formé en écheveaux qui subissent un nouveau lavage dans des étuves pour bien les dégraisser.

Filature Fonty

 

Filature Fonty

Filature Fonty

Filature Fonty

Ensuite, c’est la teinture ! Celle-ci peut aussi être faite avant le filage. Les couleurs sont fabriquées et testées dans un laboratoire interne. Les formules sont soigneusement notées et conservées. Le bain de teinture se fait dans des cuves contrôlées régulièrement.

Filature Fonty

 

Filature Fonty

 

Filature Fonty

 

Filature Fonty

 

Filature Fonty

Une fois secs, les écheveaux sont mis en bobines, puis en pelotes et étiquetés.

Filature Fonty

Filature Fonty

 

Filature Fonty

Filature Fonty

Filature Fonty

Fonty emploie 13 personnes. Sa démarche est intéressante car elle s’est donnée comme principes de favoriser l’emploi local, de soutenir les initiatives locales (comme ces journées par exemple) et d’avoir une démarche écologique (système d’épuration à base de plantes, pas d’emploi de métaux lourds dans les teintures)

Visite très intéressante donc, et en prime j’ai été interviewée par France Bleue Creuse !

Filature Fonty