Comme son nom l’indique, je me suis inspirée de la vitalité de la nature pour créer ce cardigan dont les torsades sur les devants et le dos imitent la glycine grimpante.
Le motif de torsades est complexe et associe des croisements de points avec des mailles torses pour donner cet effet d’enroulement caractéristique de la glycine. J’ai choisi une laine fine et douce, la Fonty BB Merinos pour mettre en valeur le motif des torsades.
Si le motif est complexe, la forme est simple ! Dos et devant sont tricotés droits sans diminutions d’emmanchures et les manches sont basses.
On tricote ensemble dos et les deux demi-devants à plat, avec les bandes de boutonnage ce qui accentue l’effet vertical du motif.
Puis pour les manches on sépare dos et devants jusqu’aux épaules rabattues ensembles.
On relève des mailles pour tricoter les manches de haut en bas. Et voilà un cardigan sans couture, à la forme ample, facile à porter !
Comme pour mes précédentes créations, le patron de Glycine est disponible en français et en anglais sur Ravelry.
J’ai bien conscience de ce que le titre de ce billet peut avoir de provocateur, alors que le mois d’avril est bien froid ici, à Paris. Mais que voulez-vous, je n’y peux rien : Invincible summerest le nom du châle que je viens de terminer !
C’est un modèle de Suzanne Sommer publié dans le numéro 2 de Laine magazine. Il combine deux points : le point mousse et le point de brioche que j’affectionne particulièrement !
Et la construction du châle m’a bien plu aussi : il est tricoté depuis la pointe et en biais avec des augmentations assymétriques au centre et de chaque côté. Le motif de brioche triangulaire est placé en alternance de chaque côté du centre du châle.
Et une troisième couleur plus contrastée vient terminer la bordure du châle en haut.
Le châle est bordé d’un i-cord, une finition que j’aime beaucoup aussi car elle fait une très belle lisière.
Pour le réaliser, j’ai puisé dans mon stock et choisi une gamme de fils dans les tons vieux rose : La Bien-Aimée Merino Singles (coloris Rose Quartz), Olann Singles, Madelinetosh Merino light (coloris Sugar Plum) et enfin un reste de Malabrigo brun foncé.
La réalisation de ce châle réclame pas mal d’attention pour les changements de point et de couleur, les augmentations, mais le patron est bien expliqué. Et le résultat est là : un joli châle en dégradés de rose qui s’enroule autour du cou pour beaucoup de douceur et de moelleux !
Voici ma dernière réalisation : le pull Smookie de Kate Davies. je l’ai tricoté tel que le modèle est présenté ; avec la même laine – Ooskit – et la même couleur – Domra – et je suis bien contente du résultat !
La laine Ooskit – un fil de Kate Davies – est très belle et facile à travailler ; elle joue la carte du naturel et de l’authenticité ; entièrement produite en Écosse dans une démarche éco responsable, elle est disponible en 3 coloris naturels de gris, obtenus par le mélange des toisons. Domra signifie brouillard en écossais. C’est une laine DK qui se tricote avec des aiguilles 4 mm.
J’avais envie d’un pull ample et celui-ci combine le confort et l’élégance avec ses motifs raffinés de petites torsades, de losanges et de mailles torses.
Comme d’habitude chez cette designer, le patron est clair , mais il manque à mon sens un peu d’infos, sur les dimensions notamment. Les instructions sont détaillées et les grilles de motif faciles à lire, ce qui est important car le motif de losanges est complexe et requiert beaucoup d’attention, une erreur est vite arrivée !
Fort heureusement, avec le mode opératoire du tricot circulaire du bas aux emmanchures, on tricote sur l’endroit er cela facilite la lecture du motif.
Il n’y a pas de diminutions d’emmanchures et les manches sont basses, ce qui en fait un pull très confortable et agréable à porter.
Voici ma première création de chaussettes : Gaufrettes !
Eh oui, ce sont les gaufrettes de mon enfance qui ont inspiré le dessin de cette paire de chaussettes qui reprend sur le dessus du pied les croisillons de ces petits gâteaux croustillants.
Et j’y ai ajouté une variante en jacquard sur la jambe.
J’ai choisi le fil Color of the Moon merino SW fingering dans les couleurs Brou de noix et Indigo.
Gaufrettes est tricotée en rond, de la pointe du pied jusqu’à la cheville. On répartit les mailles du dessus et du dessous de pied sur les deux aiguilles et on tricote en magic loop. Des aiguilles double pointe peuvent également être utilisées. Le talon est tricoté selon la technique des rangs raccourcis à l’allemande.
À porter cet hiver, sur le canapé au coin du feu en buvant un chocolat chaud : effet régressif et délicieux assuré !
Et si vous voulez tricoter ce modèle, il est à vendre sur Ravelry ici.
Petite pause dans mes créations, voici Pyrite, un modèle de Hanna Maciejwska publié dans Making stories magazine n° 8. J’aime bien cette revue qui me fait découvrir des créateurs et des fils.
C’est bien le cas pour Pyrite ! Je ne connaissais ni sa créatrice ni le fil avec lequel il a été réalisé et dont le nom m’a plu : Life in the long grass (LITLG), une laine produite en Irlande, teinte à la main dans une démarche respectueuse de l’environnement.
Et J’avais envie de tricoter un pull à torsades ; celui-ci m’a comblée avec son jeu complexe d’entrelacs qui couvrent tout le pull et sa belle torsade qui met en valeur l’encolure.
Je l’ai tricoté dans la même couleur que le patron : Autumn. Le pull monte vite car il se tricote en 4.5mm.On le tricote en rond jusqu’aux emmanchures, puis en allers-retours jusqu’aux épaules. Pas de couture, on rabat les épaules à 3 aiguilles et on relève les mailles pour les manches.
J’apprécie d’alterner des tricots « créations » et « reproductions » ; tricoter le modèle d’un autre designer me permet de « respirer » entre deux créations ; c’est plus reposant en quelque sorte ! Et surtout, cela enrichit ma pratique de créatrice ; je découvre des designers, j’expérimente de nouvelles techniques, je tricote des fils que je ne connais pas et qui pourraient devenir le matériau de futures créations. Bref, tout cela me nourrit. C’est important dans mon processus de création car je pense qu’on ne peut pas créer à partir de rien.
Le risque, c’est la copie ? Au contraire, depuis que j’ai commencé à créer des modèles, je m’aperçois que le tricot d’autres modèles et la création se font dans des temps bien distincts ; les sources d’inspiration ont besoin de murir avant que je puisse en extraire une forme personnelle et la concrétiser dans une création qui me plaise et qui soit bien la mienne.
Et qui sait ? Peut-être un jour mes créations seront-elles une source d’inspiration pour d’autres créateurs…
Je suis très en retard pour vous présenter ma 5e créations et en plus, ce n’est pas tout à fait la saison ! Tant pis ; vous avez le temps de le tricoter pour l’an prochain…
Voici donc Souvenir de Venise un top en Holst Garn dont la couleur a donné son nom au modèle : j’aime beaucoup ce rouge profond qu’on retrouve dans les tableaux du peintre vénitien Titien.
J’ai voulu une forme simple : le top s’inscrit dans une forme carrée et des formes droites : l’encolure, les bretelles.
Les emmanchures sont généreuses et permettent de porter le modèle seul en été ou sur un polo quand le temps fraîchit.
Les points sont simples et leur association crée un jeu de contraste entre un point relief vertical et un empiècement en point plat encadré d’une tresse pour un effet « tableau dans son cadre”.
Le top se tricote de bas en haut en rond jusqu’aux emmanchures puis séparément pour le dos et le devant. Les épaules sont rabattues ensemble avec la technique à trois aiguilles. L’empiècement du devant est tricoté séparément en aig plus grosses car le point est plus serré.
J’ai apprécié de porter Souvenir de Venise, non pas à Venise, mais à Ouessant en septembre dernier, où ces photos sont prises ; il est doux et juste assez chaud pour supporter un petit vent marin…
Après avoir vu l’exposition La guerre des moutons aux Archives nationales, la visite de la bergerie nationale de Rambouillet était une suite logique !
Nous voilà donc partis à Rambouillet pour y voir ces fameux moutons mérinos issus du troupeau arrivé en 1786 après son long périple depuis l’Espagne.
Nous n’avons pas été déçus du voyage : le lieu est superbe -250 ha dans l’immense parc du château – et les animaux aussi.
Le troupeau est aujourd’hui un conservatoire de la race ; sans croisement, il est élevé en consanguinité contrôlée.
Si au départ, l’idée était de fournir à l’industrie française une laine de grande qualité pour le développement de l’industrie textile, la crise de 1973 change la donne : les fibres chimiques remplacent les fibres naturelles et l’industrie lainière périclite. C’est la production et l’amélioration de la viande et du lait qui gouvernent désormais l’élevage du mouton.
La bergerie nationale s’adapte à ces nouvelles donnes économiques et s’attache à la conservation génétique de la race mérinos.
Les bêtes sont superbes, particulièrement les béliers avec leurs cornes enroulées et sous le suint de la laine brute, on aperçoit la blancheur du poil.
Les moutons sont tondus une fois par an et la bergerie propose de la laine en produit fini, prête à tricoter, avec la tonte de deux années car les quantités restent limitées. Pas de commercialisation hors de la bergerie donc, quel dommage !
Mais la bergerie a créé un conservatoire du mérinos et de la laine en 2006 dans le but de valoriser la laine pour sa qualité, mais aussi sa dimension écologique. Des actions comme l’accueil de la 8e conférence mondiale des éleveurs de mérinos en 2010, la création du Festival des arts de la laine ou la fête de la tonte et de la laine visent à réaffirmer l’intérêt pour ce beau matériau et à promouvoir les initiatives de développement d’activités autour de la laine.
Le lieu abrite aussi une exploitation agricole avec d’autres animaux (vaches, cochons, volailles, etc). De nombreuses animations sont proposées toute l’année.
Les bâtiments sont beaux, en particulier le colombier avec son décor peint.
Et pour compléter ce billet, vous pouvez voir ici une vidéo sur la vie des mérinos à Rambouillet : trop bien !
En parallèle de mon activité de création de patrons tricot, je continue à tricoter d’autres modèles. Voici mes derniers « travaux » réalisés cet été.
Un pull pour homme en coton ; il s’agit d’un modèle Langyarns, réalisé en DMC Natura, coloris gris argent.
Je ne suis pas tellement habituée à tricoter du coton ; je trouve le matériau lourd et sujet aux déformations, mais je reconnais que le résultat est là ! Ce coton convient bien pour ce modèle très graphique avec son dessin géométrique et le destinataire est ravi comme vous pouvez le constater !
Et fidèle à mon habitude, j’ai un peu modifié le patron pour avoir le moins de couture à faire : j’ai tricoté le dos et le devant en rond jusqu’aux emmanchures, ce qui m’a permis de tricoter tous les rangs sur l’endroit et donc de mieux suivre le motif de torsades ; celui-ci est assez complexe et on a vite fait de se tromper de sens de croisement, par exemple…
Pour les manches, même chose : elles sont tricotées en rond jusqu’aux emmanchures.
Autre tricot, et dans un tout autre genre, le débardeur Argil, modèle de Clare Lakewood, paru dans la revue Pompom n°29 , que j’ai tricoté pour ma nièce.
Le modèle a une forme originale avec ses deux pans qui se nouent sur le devant. Le design du modèle s’inspire de … l’architecture ! Oui, vous avez bien lu ! Le modèle évoque les constructions en brique alternant avec les lignes de mortier plus clair. Comme quoi, l’inspiration est partout. Je n’ai pas réalisé le modèle dans la même qualité de laine, ni dans les mêmes couleurs, mais j’aime beaucoup le résultat qui sied parfaitement à sa commanditaire !
J’ai choisi la marque danoise BC Garn Allino coloris 21 (ocre) et 04 (écru) que je découvre à cette occasion ; c’est un mélange de lin et coton très agréable à tricoter. Le modèle se tricote à plat en un seul morceau ; on commence par le dos, on tricote ensuite l’empiècement du devant dont les mailles sont mises en attente. Les mailles sont relevées de part et d’autre des côtés du dos pour tricoter le devant en rayures perpendiculaires. Et le devant est assemblé à l’empiècement par la technique du « bind-off » à trois aiguilles.
Ce mode opératoire réclame de l’attention pour que les différentes parties soient bien raccordées. Mais les explications sont claires, heureusement ! Et pour les finitions on relève les mailles le long des bordures d’emmanchures et d’encolure.
Le résultat en vaut la peine, non ? Merci Tiphaine, tu es superbe !
Il y a déjà un peu plus d’un mois, j’ai publié cette nouvelle création, le pull Chevrons, nouvelle étape dans mon exploration des traditions nordiques, après le pull jacquard My Fairisle.
Chevrons est un pull à yoke qui décline un motif simple en trois couleurs sur un fond gris. Et pour le tricoter, le choix fut vite arrêté à la qualité « Ouessant 50 » de Bouclelaine que j’affectionne particulièrement ; c’est une laine rustique (mais qui ne « pique » pas !), fine et qui s’adoucit au lavage, assez proche de la laine shetlandaise et tout à fait adaptée à cette typologie de tricots nordiques.
4 couleurs pour ce pull : la couleur principale, un beau gris « Cendre naturel » et pour les motifs de chevrons et de côtes rayées, trois couleurs : Bleu Outremer, Cassis et Coulemelle.
Chevrons est ma première création entièrement sans couture. Le pull se tricote de haut en bas, en rond. J’avais déjà tricoté des modèles avec cette technique « seamless » et une fois surmontée l’ appréhension de la difficulté du tricot sans couture, j’ai vraiment beaucoup apprécié expérimenter ce mode opératoire.
Cela crée des modèles sans surépaisseurs, sans rupture de motifs dont l’effet final vaut vraiment la peine. Pas de mailles à relever, pas de couture, le pull est terminé dès qu’il est tombé des aiguilles, c’est le bonheur de la tricoteuse !
Mais la construction de ce genre de modèle est exigeante pour la designer ! La partie la plus difficile est la partie haute. Puisqu’on tricote en rond, le motif fait le tour du pull sans rupture et la modélisation est donc complexe : il faut combiner l’élargissement de la forme depuis l’encolure jusqu’aux manches en intégrant les rangs de motifs du yoke.
Une fois les emmanchures passées et les mailles pour les manches mises de côté, c’est très simple, on tricote tout droit ! On reprend ensuite les mailles des manches qu’on tricote également en rond.
Voici donc Chevrons, un pull uni avec un yoke en trois couleurs, reprises pour les bords côtes du corps et des manches.
J’ai choisi une forme ample pour plus de confort. Et je suis assez contente du résultat !
Ça vous tente ? Le patron de ce pull est en vente sur Ravelry ici. Et n’oubliez pas de mettre des photos de vos réalisations …
Je ne suis pas très en avance pour vous présenter ma création n°4 le pull Épices, publié en Mai sur mon compte professionnel Ravelry Natalie Chautemps.
À porter en demi saison, il s’agit d’un petit pull court à manches raglan, tricoté dans des couleurs d’épices : Cannelle, safran, paprika et vanille.
Point mousse et côtes torses lui donnent du relief et du mouvement. Il est tricoté en qualité Filcolana Merci et Madelinetosh merino light.
Quant au mode opératoire, il combine tricot en rond pour le corps et tricot à plat pour la partie haute et les manches. Pour la bordure tricotée en rond, il faut faire attention à tricoter un rang endroit et un rang envers pour obtenir le point mousse.
J’aime bien les manches raglan, cela donne une jolie ligne aux épaules et avec le contraste de point et de couleurs, ça fonctionne plutôt bien, non ?