Mise en avant

Bienvenue !

Bienvenue sur le blog du Petit Mammouth laineux (PML pour les intimes) !
Comme son nom ne l’indique presque pas, ce blog est consacré surtout au tricot, pour lequel j’aurais un goût que certains pourraient peut-être qualifier d’immodéré… Quand on aime, on ne mesure pas…
Son objet ? Vous présenter mes réalisations, partager avec vous mes trouvailles, mes coups de cœur, mais aussi, mes difficultés, voire même mes ratages ou mes déceptions.
Bref, « causer » tricot entre passionnées (je ne désespère pas un jour de pouvoir écrire passionnés, les messieurs sont aussi les bienvenus).
Et Petit mammouth laineux n’échappe pas aux lois de l’évolution. Créé en 2013 pour partager ma passion de la pratique du tricot, il grandit en mars 2022, avec la création de ma marque de design tricot : Natalie Chautemps Designs. Vous trouverez dans cet article des informations sur ma démarche.  La passion est intacte et l’aventure continue ; je vous invite à me suivre…
À bientôt !

« Pattern test »

Me voilà donc lancée dans l’aventure de la publication d’une de mes créations. Comme je vous l’annonçais dans ce billet, mon châle La Baule a été retenu pour le prochain Annual de John Arbon Textiles (JAT).

Après l’écriture du patron et l’envoi du prototype, l’équipe de JAT a testé le patron. Nous avons beaucoup échangé par mail entre Deb la responsable technique et Sam, responsable com et marketing. Outre les inévitables précisions à apporter sur le mode opératoire des points, il a été nécessaire d’harmoniser l’écriture du patron avec les impératifs de cohérence éditoriale du magazine : faut-il une grille pour les points ? Quel type d’abréviation utiliser ? Comment expliquer tel ou tel point ? C’est une expérience intéressante, car elle met en évidence qu’il y a plusieurs manières d’écrire un patron ; il faut donc faire abstraction de son « style » et s’adapter. Et l’équipe de JAT est au top !

Ensuite, JAT a lancé l’opération de test des 6 patrons du numéro : appel à candidatures, sélection pour que tous les patrons puissent être testés, transmission des instructions, création des fils de discussion pour les échanges. C’est vraiment chouette de voir arriver des candidatures de toutes les parties du monde, avec des choix de fils et de couleurs très variés ! Mon châle a été testé par près de 25 personnes du Canada (de Vancouver à Ottawa), des États-Unis, d’Afrique du Sud, d’Australie, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et du Pérou !

Le projet de Svetlana

Le projet de Theresa

Le projet de Littleberry

Et j’ai suivi avec grand plaisir l’avancée de ces tests avec les échanges sur le choix le plus pertinent des couleurs ou les difficultés techniques, en particulier le passage et l’assemblage d’un triangle à l’autre : comment faire les augmentations, le provisional cast-on ? etc. Questions, suggestions, difficultés ont trouvé réponse à chaque fois par l’équipe de JAT et les testeurs eux-mêmes. C’était un beau partage !

Le triangle 3 se commence en 1 ou 2 ? (projet de Thyleen)

Comment terminer la bordure en i-cord ?

Et le montage provisoire pour le troisième triangle, c’est ça ?

Le test est encore en cours, mais déjà les premières photos des châles terminés arrivent ! Bravo les testeurs et un merci spécial à l’équipe de JAT : Sam, Deb et Sonja !

Les châles de Littleberry, Yoff Kau et Svletana.

Hâte de voir tous les projets terminés…. L’étape suivante sera le sondage pour recueillir les avis et impressions des testeurs.

Valentine

Pour la St Valentin, j’ai créé ce pull qui allie confort et douceur avec un motif cœur, bien sûr !

Il est réalisé en fil Isager et associe le fil sec Spinni avec le fil Mohair et soie Silk Mohair. Les couleurs ? 58 Off-White et 62 Powder pour un effet poudré.

La forme est simple : droite, ample ; des manches basses et une encolure ronde.

Le point cœur se déploie sur le devant, le dos et les manches sont tricotés en jersey envers.

Le pull est tricoté sans couture ; en rond du haut en bas jusqu’aux emmanchures puis le dos et le devant séparément jusqu’aux épaules. Les épaules sont assemblées et on relève les mailles autour de l’emmanchure pour tricoter les manches en rond jusqu’aux poignets. Enfin, on relève des mailles sur l’encolure pour la bordure en côtes.

Le motif cœur n’est pas compliqué mais nécessite un peu d’entraînement surtout quand on tricote avec deux fils. Il utilise la technique des fils tirés qui consiste à tirer une boucle à travers des mailles pour créer un motif. J’avais déjà utilisé cette technique pour mon pull Éventail. J’aime cet effet relief très dessiné.

C’est la première fois que je crée un modèle avec du fil mohair. J’affectionne plutôt les fils secs ou ronds qui permettent de créer des modèles structurés aux lignes rigoureuses. Avec Valentine, l’association avec un fil mohair ajoute un effet moelleux et doux que je trouve réussi . Et vous ?

Si ça vous tente, le patron de Valentine est en vente sur mon compte Ravelry !

Publication !

Je suis très heureuse de vous informer que l’une des mes créations va être publiée ! Farpaitement ! Dans la revue annuelle de John Arbon Textiles, une filature installée dans le Devon dont j’apprécie particulièrement les fils et la démarche. Ils sont installés dans un moulin et travaillent avec de vieilles machines restaurées. Le fil est produit à partir de races de mouton locales.

La revue The Annual parait en septembre et propose des articles sur leurs fils, mais aussi sur la vie au moulin, les machines, les races de mouton, etc. Le tout dans un ton très sympathique, plein d’humour, avec des jeux et des patrons bien sûr !

Un appel a été lancé pour le numéro 5 de septembre prochain sur le thème du bord de mer, pour la création d’accessoires. J’ai envoyé un dossier avec trois propositions et c’est le châle qui a été retenu, je suis très contente !

Il s’agit d’un châle inspiré par les rayures des parasols et des cabines de bain, que j’ai appelé La Baule (en haut à gauche sur l’image). Je ne peux pas vous fournir de photos car c’est la filature qui a les droits sur le modèle pour le moment.

Nous avons échangé par mail et en visio et après quelques modifications mineures, le modèle était validé, youpee !

J’ai écrit le patron en anglais, puis tricoté le prototype que j’ai envoyé à la filature. Le patron est vérifié par l’équipe technique et j’étais contente de ne pas avoir de corrections à faire.

C’est maintenant l’étape du test qui commence : la filature lance une campagne pour faire tester les patrons par des tricoteurs volontaires ; si ça vous tente, vous trouverez les informations sur cette page !

Ça va être dur d’attendre septembre….

Tawel

Après quelques créations à la technique un peu complexe (Éventail, Glycine), je me suis lancée un défi de simplicité ! Voici donc Tawel, un pull ample en jersey, facile à porter et facile à tricoter.

J’ai choisi le fil Tartan 3 de Fonty dans une couleur “thé matcha”. et un nom qui signifie « sérénité” en breton. Tawel est un pull pour se faire du bien !

Et pour donner de la personnalité à ce modèle, j’ai prévu quelques détails : une bordure côtes ouverte sur les côtés et plus longue dans le dos, des poches, et une discrète touche de couleur pour le peps !


J’ai dit simplicité ? Absolument ! La forme est droite jusqu’aux épaules, les manches basses sans profil d’emmanchure, les points sont faciles (côtes et jersey) et le mode opératoire est simple : le pull se tricote de bas en haut en utilisant les techniques à plat et circulaire pour éviter les coutures. Les fonds de poche sont des carrés en jersey tricotés séparément et joints au devant. Une fois les épaules assemblées, on relève les mailles sur les emmanchures pour tricoter les manches en rond. L’encolure en V est soulignée d’une bordure en i-cord.

Pour que chacun s’approprie ce modèle, je propose de choisir dans son stock la laine qui ajoutera la touche de couleur des fonds de poche et le motif rayé des manches ; une bonne façon d’utiliser les restes de pelotes dont on ne sait pas quoi faire. Et on peut varier les couleurs !

Le patron de ce modèle est à retrouver sur mon compte Ravelry : Natalie Chautemps Designs. Bon tricot !

Top Tempo

Après le modèle Éventail, à la conception assez complexe, j’avais envie de « repos », un modèle simple et facile à tricoter : et voilà le top Tempo !

Ce modèle est conçu aussi pour être facile à vivre ; sa forme est droite et ample. Son aisance permet de le porter par dessus une robe ou une chemise, ou même sur un pull.

Mais il est aussi facile à tricoter avec des motifs simples qui se répètent : des rayures et un point ajouré qui font l’originalité du modèle. Il se tricote de bas en haut en rond puis, à partir des emmanchures, dos et devant séparément. Pas de difficulté majeure, vous pouvez vous lancer !

J’aime le mélange des points sur un même modèle qui crée des effets de contraste et de rythme. Ici, j’ai joué à la fois avec les lignes horizontales et verticales et avec les points pour créer un top aux effets dynamique et joyeux, comme une partition rythmée.

Et une fois encore, j’ai choisi le fil Ulysse de De Rerum Natura ; je l’apprécie particulièrement, car outre le fait qu’il s’agit d’une laine produite dans une démarche éthique, ce fil réunit beaucoup de qualités que j’aime explorer : tenue, douceur, légèreté, couleurs.

Le patron de ce modèle est à retrouver sur mon compte Ravelry : Natalie Chautemps designs

Bon tricot !

Kettle Cove

Dans le monde du tricot, chaque saison apporte son lot de nouveaux modèles et d’inspirations. Et j’apprécie particulièrement l’univers de Laine Magazine auquel je suis abonnée. J’ai déjà eu l’occasion de parler de cette revue de tricot d’origine finlandaise et dont j’ai présenté plusieurs modèles dans ce blog.

Le numéro 19 de Laine, intitulé « Kaolinite », célèbre l’aspect méditatif de l’artisanat et puise son inspiration dans la palette chaude et apaisante des argiles et des glaçures. Les superbes photographies empreintes de sérénité qui ornent ce numéro ont été prises dans un atelier de céramique, chaque modèle étant conçu comme une invitation à une pause relaxante dans la vie quotidienne.

J’ai été séduite par le modèle de la couverture : Kettle Cove de Jennifer Brou. Ce top s’inspire des lignes et de formes sinueuses que la neige dessine en s’accumulant. Mais j’ai beaucoup hésité à le tricoter. En effet, autant le résultat photographié me plaisait, autant les couleurs me posaient problème ! Mes goûts ne me portent pas naturellement vers les coloris choisis (2 jaunes et un rose) ni leur association. Et je sais aussi rester « méfiante » vis à vis de photos qui ne sont qu’une image de la réalité et non pas la réalité elle-même. Ainsi, dans un vêtement en tricot, la lumière, le mannequin, la pose, le cadre, tout concours à fabriquer l’impression et le ressenti. La différence de perception et d’appréciation entre un objet, un paysage, un vêtement, etc. et sa représentation est une réalité. Dire la non objectivité de la photo est une banalité, mais je ne l’avais pas perçue à ce point pour ce modèle. Dilemme donc…. J’ai longtemps hésité dans la boutique et cherché un autre choix de couleurs. Et finalement, j’ai pris les couleurs du modèle en pensant au résultat : Genêt, Argile et Crème anglaise de la qualité Gilliatt de De Rerum Natura.

J’ai eu tout au long de la période passée à tricoter le modèle des sensations bizarres : tantôt je me disais, « finalement, ça rend bien », tantôt « non, je n’aime pas ! »; j’avais beaucoup de mal à imaginer le modèle terminé et semblable aux photos du magazine et plusieurs fois j’ai songé à défaire !

J’ai tenu bon et suis allée jusqu’au bout et finalement je suis contente du résultat, même si ce n’est pas ma réalisation préférée. L’aspect final fait penser à un vêtement « vintage » aux couleurs « passées ». Je le trouve « décalé » par rapport à ma garde-robe et donc un peu difficile à porter, mais les réactions sont positives : mon entourage me dit que le modèle est chouette et qu’il me va bien, tant mieux !

Cette expérience est l’occasion pour moi de m’interroger sur ma pratique de créatrice de modèles ; dois-je me laisse guider spontanément par mes goûts, les laines et les coloris qui m’attirent ? Ou faut-il aller vers des choses moins évidentes pour moi, prendre des « risques » pour permettre plus de découvertes et enrichir ma pratique et ma créativité ?

Jusqu’à présent, je n’ai pas envisagé mes créations autrement que comme des modèles que j’aime porter. Mais après tout, ces patrons que j’invente ont pour objet de plaire à d’autres ; suis-je capable de créer des modèles qui ne seraient pas dans mes goûts, mais susceptibles de plaire à des personnes différentes ?

Évidemment, cela complique les choses, car comment distinguer ensuite, les réalisations que seraient « objectivement » réussies et susceptibles de plaire de celles qui seraient « objectivement « ratées ou peu intéressantes ? S’en tenir à son propre goût pour juger de la réussite – et du potentiel succès – d’une création, est-ce suffisant ? Il me faut creuser ces questions…

En tout cas, une chose est sûre, je veux m’en tenir à un objectif de qualité dans la construction de mes créations et la rédaction de mes patrons !

Pull Éventail

C’est une exposition d’art japonais du musée Guimet, consacrée aux estampes pour éventail d’Hiroshige qui a inspiré ce modèle. J’ai été frappée par la grâce et la délicatesse de ces estampes, la beauté des couleurs, le déploiement des motifs dans la forme contrainte de l’éventail, la créativité des cadrages.

Éventail est un pull en jersey envers. Les motifs en colonnes asymétriques sur le devant rendent hommage à la forme des éventails et aux cadrages audacieux des estampes d’Hiroshige. La réalisation de ces motifs utilise la technique des « fils tirés » qui consiste à piquer l’aiguille quelques rangs plus bas dans le tricot, à tirer sur le fil pour tricoter le point ce qui crée un brin en travers du tricot. Sa réalisation est assez technique et il est préférable de s’entraîner avant sur un échantillon, en particulier pour apprendre à travailler ce point de manière régulière ; la tension du fil tiré est essentielle pour la régularité et la beauté du point.

J’ai choisi la laine Ulysse de De Rerum Natura pour réaliser Éventail. Ce fil en mérinos français et portugais a une excellente tenue adaptée à la création de motifs en relief, tout en étant moelleux et léger. Et le coloris Nuit correspond tout à fait à ces bleus profonds magnifiques des estampes d’Hiroshige.


Éventail est un pull raglan aux manches 3⁄4 et une encolure en côtes. Il est tricoté en une seule pièce du bas vers le haut et sans couture.

Le patron du pull Éventail est disponible sur mon compte Ravelry en deux langues : français et anglais. Bon tricot !

Fête de la laine à Malakoff

Dimanche 17 mars, je suis allée au salon de la fête de la laine de Malakoff, 7e édition. Cette manifestation se déroule sur une quinzaine de jours et propose, outre le salon sur un week-end, des ateliers, des expositions, des conférences, un défilé de mode, etc. La démarche est vertueuse et s’attache à valoriser les fibres naturelles, les acteurs adoptant une attitude éco responsable dans leur processus de production et de travail des fils.

Ce festival a édité une charte qui prévoit que les participants respectent l’environnement et travaillent dans le respect des hommes, des animaux et de la nature. Sont donc proscrits de cette manifestation les fibres issues de l’industrie chimique, les modes d’élevage qui ne respectent pas le bien-être animal (comme la pratique du mulesing par exemple). Cela suppose aussi la transparence sur les méthodes de production, sur les labels et tous les processus de fabrication. La charte recommande même l’utilisation d’emballages écologiques ou à faible émission de CO2, voire pas d’emballages du tout !

J’ai fait de belles rencontres !

Mathilde, passionnée de tricot depuis son enfance, a créé Natissea  dans le nord de la France, une entreprise de fil à tricoter écologique et végétal, basée sur des fibres locales. Son initiative découle de son désir de tricoter de manière plus saine, tout en répondant à une demande croissante d’alternatives aux fibres synthétiques ou animales, la plupart du temps importées. Forte de ses études en stylisme et de son expérience dans l’industrie textile parisienne, Mathilde s’est lancée dans la recherche des fibres végétales produites localement. Malgré les défis liés à la quasi-disparition des filières françaises, elle a persévéré et grâce au soutien des consommateurs  et acteurs de la filière, elle continue de développer et d’améliorer ses fils.

Pourquoi des fils végétaux ? Mathilde souligne plusieurs raisons : leur caractère écologique, et l’alternative plus vertueuse en termes d’impacts environnementaux  qu’ils représentent en comparaison des  fibres synthétiques et animales dont la production va de pair avec la déforestation, la surpopulation animale et les conditions de vie déplorables dans les élevages. Elle encourage à trouver un équilibre personnel dans l’utilisation des fibres et soutient l’idée que chaque petit geste compte.

Les fibres végétales offrent des avantages thermorégulateurs, antibactériens et hypoallergéniques. Mathilde souligne leur potentiel créatif, bien que leur non-élasticité puisse nécessiter un ajustement de la technique de tricotage. Ses fils sont certifiés GOTS (Global Organic Textile Standard), produits en France et teints de manière écologique.

En dépit du manque de subventions gouvernementales, Mathilde reste optimiste quant à la résurgence des filières du lin et du chanvre textile en France, grâce à l’engagement croissant des consommateurs et des acteurs de l’industrie. Elle reste vigilante pour développer ses gammes de fils à tricoter Natissea, tout en contribuant à un mode de vie plus durable.

Natissea propose une gamme de 5 fils à partir de chanvre , de lin et de coton Vous en saurez plus en consultant son site : natissea.com

J’ai aussi rencontré Caroline (et son conjoint ; important le conjoint : il aide, il soutient, il participe, il encourage !). Caroline est teinturière végétale et fondatrice de la marque « Une Lainière en Touraine « . Initiée au tricot dès son enfance par sa mère et sa grand-mère, elle a très vite eu envie de créer avec des fibres plus naturelles et respectueuses de l’environnement et s’est formée aux arts de la laine et à la teinture végétale.

Ses valeurs  sont aussi les miennes : une laine française éthique et traçable, des teintures écologiques à base de plantes (pas d’insectes ou d’animaux colorants), des produits naturels, biodégradables, le souci du bien-être humain et animal, des prix justes et zéro produit chimique ou matière synthétique.

Caroline souhaite particulièrement mettre en valeur les races de moutons françaises souvent méconnues. Ses fils proviennent d’élevages français  de différentes régions (Pyrénées, Alpes, Bretagne), tous engagés dans le bien-être animal et humain, assurant une chaîne de production transparente et maîtrisée. Caroline mélange ces fils pour obtenir un fil à tricoter aux qualités variées : douceur, gonflant, chaleur, souplesse, tenue, tombé, élasticité, etc.

Caroline crée de très belles couleurs, en harmonie avec les caractéristiques de ses laines. Son travail s’adresse aux passionnés de belles laines, soucieux d’une production éthique et durable qui mette en valeur la beauté des fibres. J’ai eu du mal à choisir !

Outre une gamme de fils, Caroline commercialise aussi des fibres pour le filage ou le feutrage. Vous trouverez tout sur son site : Une lainière en Touraine.

Et j’ai revu avec plaisir bouclelaine installé en Bretagne qui produit un fil à partir de la race Ouessant ; j’ai réalisé ma première création – le pull Prem’s – avec cette laine que j’aime beaucoup !

Et aussi Doriane de Maison Septembre qui a créé son studio de teinture végétale en Anjou. Je l’avais rencontrée pour la première fois à Felletin dans la Creuse. Doriane teinte ses laines artisanalement avec des végétaux cueillis sur place.

J’aime ses coloris très doux et j’étais curieuse de découvrir le dernier , »Ivoire », teint avec … de l’avocat !

Je n’ai pas été déçue ! J’adore ce coloris à l’écru légèrement rosé. J’en ai acheté bien sûr et cogite déjà pour le pull que je vais créé avec… Merci Doriane !

Et pour le reste, j’ai vagabondé dans le salon…

… et me suis laissée tenter par quelques bricoles…

… Et un livre ! Métamorphoses de la laine de Florence Wullai qui évoque l’écosystème du monde pastoral et comment le travail de cette matière vivante qu’est la laine peut être une façon d’habiter le monde sans l’abîmer. Tout un programme ….

Davvi

Mitaines Davvi

C’est encore l’hiver et il est temps de vous présenter un patron de tricot que j’ai réalisé deux fois. C’est assez rare chez moi, c’est donc dire si je l’apprécie ! Il s’agit des mitaines Davvi. Ce modèle d’Aleks Byrd est inspiré de la culture samie, un peuple autochtone du nord de l’Europe établi dans une zone qui couvre le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la Laponie.

Le motif reprend ceux des ceintures tissées des vêtements traditionnels samis, mais rappelle également la forme naturelle en chevron des arbres de la forêt et des sommets des montagnes. Invitation à plonger dans les paysages nordiques et la beauté brute de la nature, ces mitaines incarnent à merveille l’esprit de l’hiver et de la vie en plein air !

J’aime les créations de cette designer dont l’inspiration s’abreuve à plusieurs traditions et pays, l’Estonie en particulier. Vous reconnaîtrez sans doute ici un mélange de motif de mailles croisées et de motif jacquard déjà utilisé dans son pull Risttee que j’ai tricoté aussi. Dans ces mitaines, j’ai apprécié le mélange des points, les détails délicats, le dégradé de nuances et l’évocation conjuguée des paysages nordiques, de la beauté de la nature et de la saison hivernale.

Ces mitaines sans doigts, excepté pour le pouce, présentent une combinaison de points torsadés et de tricot en trois dégradés de couleurs pour créer un effet matelassé. On alterne donc les zones en points croisés et en jacquard ce qui exige de l’attention. Le motif se réalise avec une grille – à répéter une fois – avec le détail des couleurs ce qui en facilite la lecture.

Et on tricote en rond, bien sûr ! Pas de couture. Les mailles pour le pouce sont reprises et également tricotées en rond.

Ce type de modèle est idéal pour utiliser des petits restes car le métrage est faible (pour les 4 couleurs, il faut entre 121m et 16m de fil) et j’en ai profité pour puiser dans mon stock pour tricoter ces deux versions. Pour la version en bleu, j’ai utilisé : le fil Ullgarn Extra 1 d’Yllet (marque suédoise) avec trois dégradés de bleu/gris : Color of the Moon Fingering (coloris Indigo), Madelinetosh Merino Light (coloris Favorite Pair et Well Water).

Pour la version en rouge, j’ai utilisé le fil Madelinetosh Merino Light (coloris Pendleton Red) avec trois couleurs : Madelinetosh Merino Light (coloris Woodstock), La Bien Aimée Merino Singles (coloris Patagonia) et La Fée Fil Fingering (coloris Du vent sur les cendres).

Le patron est clair et détaillé et si l’alternance des motifs de mailles croisées et jacquard requiert de l’attention, il se suit assez facilement grâce à la grille, ce qui rend le modèle très agréable à tricoter.

Ce modèle est paru dans Laine magazine n°7 et vous le trouverez aussi sur Ravelry. L’hiver n’est pas terminé, n’attendez plus pour vous lancer dans ce modèle ! Que vous soyez à la recherche d’un projet relaxant pour les soirées d’hiver au coin du feu ou d’un cadeau fait main, ces mitaines sont un choix parfait.

Mitaines Davvi

Comme une gravure

Après Mosaïque, voici le châle Comme une gravure. J’ai voulu expérimenter le point « nid d’abeilles », ou point d’alvéoles, dont je trouve l’effet double épaisseur et graphique très intéressant.

Si ce point n’est pas techniquement très compliqué, il est quand même un peu risqué car les erreurs sont difficiles à rattraper ! Le point se tricote sur deux rgs en piquant sous la maille ; quand il faut défaire, il n’est pas très simple de s’y retrouver.

Mais heureusement, le point reste très lisible quand on le tricote ; si on est interrompu, on retrouve très facilement où on en est. Pour résumer, un point à ne pas tricoter devant la télé, mais agréable et facile à tricoter.

Et pour le design de ce châle, j’ai dessiné une bande en jacquard, comme gravé dans l’épaisseur du point.

Le châle triangulaire est de petites dimensions, on peut le porter sur les épaules ou enroulé autour du cou.

Il se tricote par la pointe en augmentant de chaque côté et la bordure en i-cord est incluse dans le tricot : pas de mailles à relever pour les finitions.

J’ai choisi la laine Life in the long grass ; j’ai découvert récemment cette marque de laine, produite en Irlande dans une démarche éthique et écologique, ça compte beaucoup pour moi. Leurs coloris sont magnifiques, avec de superbes dégradés de couleur comme pour celle que j’ai choisi : Podzolic. Et pour le jacquard, j’ai pris dans mon stock la qualité Olann, coloris Muir.

Le patron de ce châle en anglais et en français est en vente sur mon compte Ravelry : Natalie Chautemps. Bon tricot !